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L'Inde d'un regard à l'autre

En janvier dernier, soutenu par Myprofil Art j'ai eu la chance de faire ma première exposition photographique à Paris.

Durant presque un mois j'ai pu vous rencontrer, échanger avec un immense plaisir.

Voir tant de gens qui se sont déplacés fut pour moi une joie immense.

Pour tous ceux qui me suivent si gentiment toute l'année, me soutiennent, mais ne sont pas à Paris j 'avais promis que je me rattrapperai :) j'avais envie de vous faire vivre l'expo ici :) et de vous dire un grand merci...

Parce que ces photos sans vous n'auraient pas d'intérêt.

Cette exposition est le fruit de deux séjours en Inde , en décembre 2014 et janvier 2016.

La première avec une ONG, la deuxième avec mon frère Nicolas.

Le titre "d'un regard à l'autre" sert de pont entre deux mondes : je voulais parler de ce pays au travers de ses habitants ainsi qu' au travers de sa faune sauvage, j'ai croisé énormément de regards pendant ces deux voyages, des regards humains, des regards sauvages....et comme un regard vaut plus que mille mots je vous laisse les décrypter.

J'ai ri, j'ai souris, j'ai pleuré et j'espère que vous le ressentirez à travers les photos et les textes qui les accompagnent

La vie sauvage est un antidote à nos excès de civilisation et il est urgent d'en prendre conscience.

l'Inde est un carrefour entre modernisme et âge de pierre et c'est ce qui la rend si attachante, il y a un avant et un aprés Inde.

Toutes ces rencontres inoubliables avec ces gens qui n'ont rien mais sont prêt à tout offrir... Une telle gentillesse, c'est une leçon de vie.

Ces animaux magnifiques préservés dans un pays de 1,3 milliards d'habitants, fabuleux exemple à suivre pour nos sociétés Occidentales incapables de cohabiter avec les animaux sauvages...

Voici les 18 photos exposés ainsi que les textes qui les accompagnaient, j'espère que ça vous plaira :)

Du fond du coeur "Merci à tous pour votre soutien"

Amicalement

Adrien

Le Penseur de Delhi

Gare de New Delhi, je m'apprête à faire quinze heures de train, le train est annoncé pour 17h, nous l'attendrons trois heures et le voyage durera finalement vingt cinq heure. Durant ce temps, je me baladerai sur le quai à la recherche d’ambiances typiques. Le spectacle visuel et sonore est ininterrompu, wagons d'un autre âge aux couleurs improbables, costumes traditionnels aux tons chatoyants, annonces en Hindish, je suis dans un autre monde. Le soleil commence à se coucher, j'arrive devant un wagon et je vois cet homme à l'air triste. La lumière est superbe, je l'imagine attendre quelqu'un car il n'arrête pas de fixer le quai. J’aime imaginer une suite à mes photographies. Je me fais souvent un film à partir d’une image, entre la photo et le cinéma 23 images nous séparent.

Confiance Mutuelle

Le regard de cette dame en disait long sur ses conditions de vies.

Quand j’ai voulu la photographier, elle s’est dans un premier temps montrée méfiante.

Après un échange de gestes et de sourires, une confiance mutuelle s’est installée et j’ai pu prendre une photo. Je la lui ai montrée, elle m’a répondu d’un grand sourire presque ému qui m’a empli de joie.

La condition des femmes indiennes reste dans certaines régions l'une des plus difficiles du monde. Le rapport de 2007 du forum économique mondial indiquant l’écart entre les sexes, place l’Inde à la 114e place sur 128 pays étudiés (la Suède étant en première position et le Yémen en dernière position).

Selon une enquête de Thomson Reuters, l’Inde serait actuellement le « quatrième pays le plus dangereux » au monde pour les femmes.

Shower time

Varanasi est la cité qui accueille le plus de pèlerins en Inde et fait partie des sept villes sacrées de l'hindouisme. Elle est surtout célèbre pour ses ghats, berges recouvertes de marches de pierres qui permettent aux dévots hindous de descendre au fleuve pour y pratiquer leurs ablutions. Le bain dans le Gange est censé laver de tous les péchés. C'est aussi sur des ghats spécialisés, le plus fameux étant Manikarnika, que l'on pratique les crémations. Le spectacle aux aurores des bords du Gange est inoubliable. On y voit des familles se plonger dans le Gange pour se purifier et se laver. C’est également le fleuve le plus pollué du monde.

Fashion India

J'aime les anachronismes et l'Inde en est remplie.

Ce pays est un carrefour entre modernité et âge de pierre.

Il est possible de croiser un businessman en berline dans les rues de Delhi et quelques mètres plus loin un homme habillé en tenue traditionnelle avec un âne.

Ce jour là, j'attendais mon train et j'ai vu cet homme sur le quai d'en face, chaussures « converse » au pied mais tenue traditionnelle.

Une image qui à mes yeux représente bien la mondialisation : les traditions s’effacent pour laisser place à un monde uniforme.

Tout va si vite seules les photos permettent de figer le temps qui passe.

Bleu

Un regard vaut plus que mille mots comme le dit l’adage.

C’est le premier portrait d'indien que j’ai fait, c’était dans le Madhya Pradesh.

Ce visage hirsute, ces colliers, ces peintures sur le visage et ces yeux d’un bleu incroyable.

La main est levée en guise de bienvenue, l’Inde c’est une chaleur humaine inégalable, des sourires qui cassent les barrières de la langue.

Un dépaysement culturel comme nulle part ailleurs.

L'Inde tu l'aimes ou tu la détestes selon les expériences des voyageurs, il n’y a pas de juste milieu.

Mais tu n’en ressors jamais indemne, parce que ce pays est une claque émotionnelle et visuelle.

Un Autre Regard

Comment aller d'un regard à l’autre quand certains ne peuvent plus voir? Je me baladais dans les rues de Varanasi et j'ai croisé cet homme aveugle. J'ai volontairement choisi ce cadrage pour ne pas montrer son handicap. À la main il porte une canne pour non voyant et seule l'étiquette sur ses lunettes trahit sa différence. Comment voit-il ce monde? Comment le ressent-il? Je pourrais lui proposer mon aide mais il n'est pas perdu. Il semble réfléchir. Je suis gêné car je vois ces couleurs, la beauté de cet homme, je veux prendre cette photo, dilemme intérieur car avec la photographie on vole aux gens une part d’eux même, une image que lui ne verra jamais, mince frontière, difficile à respecter parfois que celle de l’intimité. J'ai pensé à tort qu'il ne m'avait pas vu, en fait je crois qu'il posait et semblait content que je le prenne en photo !

En fait c'était une vraie rencontre. Je repense souvent à mon grand père mal voyant parti il y a plus d'un an ... Une fois, assis en face de lui, j’ai regardé ma montre. Il m’a rétorqué

aussitôt : « tu t'embêtes » ? J'en fus abasourdi et j’ai pensé sur le ton de la plaisanterie que peut-être il ne voyait que ce qui l’arrangeait ou les choses agréables. On peut voir le monde de différentes façons mais la meilleure est celle du cœur.

Bain de soleil

Nous sommes en fin de matinée, Varanasi semble bien désert, je me ballade et je tombe sur ce monsieur qui préfère dormir à même le sol plutôt que dans son abri de fortune. En Inde près de 500 millions de personnes vivraient sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale sur la base de son critère habituel : une moyenne de 1,25 dollars de revenu journalier. Derrière la beauté sans commune mesure de ce pays incroyable se cache un autre visage bien plus triste. Difficile parfois de poser un regard sur cette pauvreté sans que nos sentiments nous fasse sortir du cadre de la photographie.

Instant suspendu

Il est 6 h du matin je suis seul, groggy, je contemple ce lever de soleil, La parole est d'argent, mais le silence est d'or.

Seulement quelques oiseaux se font entendre, les fumées des crémations rendent l'atmosphère pesante, je me sens comme une poussière d'étoile dans ce cycle de la vie.

Soudain je vois une embarcation surgir de la brume, est ce un mirage ? suis je encore dans mon rêve ou suis bien réveillé, l'Inde c est un rêve éveillé.

Shooting Time

Nous roulons vers la réserve naturelle de Kanha.

Notre chauffeur décide de s’arrêter quelques minutes pour boire un thé, c’est un minuscule village, un no man's land. Dans cette ville déserte je vois un groupe d’hommes attablés en train de boire un thé, je remarque ce monsieur tout de suite.

Son élégance, son regard magnifique, sa tenue captent mon attention.

Je ne fais jamais poser les gens ou très peu. Mon approche photographique est orientée reportage, je recherche avant tout le naturel et à saisir les instants.

Je vais vers lui pour lui demander si il accepterait d’être pris en photo le tout dans un langage de signes agrémenté de rires.

Il accepte, gêné, je prends cette photo que j’aime particulièrement car elle a un aspect « studio » alors qu’elle a été faite en lumière naturelle.

Après avoir montré à tous ses acolytes le résultat je fus réquisitionné par tout le groupe pour les prendre en photos un superbe moment de sourires et d’échanges.

La photo c’est avant tout des rencontres immortalisées par l’image et celle ci était très belle. Quand je voyage, je repère très vite les sujets qui m’intéressent, je peux parfois rester une heure pour essayer d’obtenir une image, ce qui a le don d’énerver mes compagnons de route quand je ne voyage pas seul. En photographie ce n’est pas le photographe le plus important mais le sujet.

School memory

Je suis dans une école, les uniformes sont de mise.

Je remarque cette rangée de chaussures devant la cour, mon oeil s’arrête sur cette paire posée sur la fenêtre et je me dis qu’un enfant doit particulièrement y tenir pour les avoir posées là. Je me poste là et j’attends.

La sonnerie retentit, c’est la pause.

Un enfant arrive et scrute longuement toutes les chaussures pour retrouver les siennes, je comprends mieux l’astuce du petit futé qui a pensé à mettre les siennes à l’écart.

Fort intérieur

Nous sommes en décembre 2014 c’est mon premier séjour en Inde

Je suis subjugué par les tenues traditionnelles indiennes, aux couleurs de l'arc-en-ciel.

Ces femmes en sari, chaque regard en dit long sur leur quotidien pas toujours facile.

J’aime cette photo car cette femme ne voit pas que je la photographie, elle est plongée dans ses pensées.

Photographier, c'est arrêter le temps, voler un instant de vie pour l’éternité.

Enfant du soleil

Il est 6h30 du matin je suis seul. La vision de Varanasi au lever du jour est exceptionnelle. Il émane de cet endroit une spiritualité incroyable.

Le Gange renvoie la lumière du soleil, l'atmosphère est belle, chaude, hors du temps, suis je dans un rêve? L’homme au premier plan se prépare à plonger pour se purifier. Toujours ce même rituel, cette même gestuelle.

Il n’y a pas un bruit, seules les mouettes trahissent ce silence quasi religieux.

Après cette photo je reste longtemps à savourer ces instants de vie, fédérateurs de sensations.

Le Gange est l'artère de l'Inde Varanasi son poumon, car l’Inde se respire.

Un instant volé

Je me ballade dans Varanasi à la recherche d'images fortes et je vois cet homme qui prie face au Gange. Je veux un cadrage large afin de montrer cette ville au coeur de la religion Hindouhiste.Je me mets à bonne distance, je prends une première photo, puis une deuxième. La photo c'est savoir se placer, être là au bon moment et par dessus tout être chanceux.Je déclenche une deuxième fois. Ces deux pigeons sans le savoir prennent une importance immense dans cette photo lui donnant une dimension spirituelle très forte.Moi qui aime tant photographier l'humain et les animaux sauvages, je vois ces deux mondes se rejoindre sous mes yeux le temps d'un instant. C'est ça la magie de la photo.

File Indienne

C'est mon premier séjour en Inde. J'accompagne pendant deux semaines une ONG pour un reportage.

Depuis trois jours je suis enfermé dans des bureaux au milieu du vacarme de New Delhi.

Nous partons enfin dans le Madia Pradesh après deux heures d'avion nous prenons une voiture et 30 minutes plus tard nous croisons ce cortège incroyable de femmes vision surréaliste.

La chaleur est étouffante, de la vapeur se dégage du bitume, est-ce un mirage?

La voiture s’arrête, j'ouvre la portière je ne prends qu'une photo.

Une atmosphère très étrange se dégage de cette « file indienne ». Je suis bouleversé quand je réalise que ces femmes pleurent quelqu’un.

J'apprendrai quelques minutes plus tard qu’il s'agit d'une marche funéraire : la dame sous l'ombrelle a perdu son mari. Toutes les femmes du village l'accompagnent.

J'aurais pu opter pour un autre cadrage mais avais-je le droit ne serait-ce que de prendre cette photo? Où commence le voyeurisme pour un photographe?

D'un regard à l’autre, la vision d'une tristesse infinie.

Ca y est je suis en Inde et ma première sensation est une claque surnaturelle.

Entre chien et loup

Bandagarvh 9 AM

Nous sommes postés depuis une heure en amont d’une clairière, je suis avec mon frère Nicolas dans la jeep, avec notre guide et le chauffeur.

Le stress est à son comble : un tigre est à moins de 100 mètres, mon coeur bat, mes yeux scrutent chaque recoin de cette immense forêt d’où j’espère chaque seconde le voir sortir. La forêt s'est tue, les animaux fuient, les cris d’alarmes des singes s'intensifient...le roi est de sortie, il est tout proche, nous l’entendons même feuler.

Soudain derrière nous un animal fuyant le tigre arrive sur le chemin, nous voit et s’approche.

« Un loup » me chuchote Nicolas surexcité !

Il s’agit d’un Chacal, proche cousin du loup.

Il se pose à une vingtaine de mètres de nous. Un instant plus tard, Il est suivi par un congénère qui s’installe derrière lui, m’offrant une vision de rêve, j’ai quelques secondes pour immortaliser la scène.

Une photo que je n’aurais jamais imaginé faire.

Nous ne verrons jamais le Tigre que nous attendions tant mais cette photo est une belle récompense.

Je pense souvent au sort de ce magnifique animal sauvage, sacrifié pour sa fourrure qui sert énormément dans la mode notamment pour les cols de nos manteaux...

La beauté de l'instant

Ce matin là il pleut. Tout le monde nous dit qu'on ne va rien voir, les traits sont fatigués, les mines tristes... On a super froid, le matériel est soumis à rude épreuve, la lumière est bleue, presque apocalyptique.

La pluie perle sur les herbes hautes, une brume épaisse nous offre une faible visibilité.

Cette même pluie couvre nos bruits, cache notre odeur.

Dans une clairière on voit ce daim faire sa petite toilette matinale sous la pluie… Les idées se bousculent dans ma tête.

A cet instant, je pense à cette rencontre improbable, à cette anthropomorphisme qui finalement me ramène à ma condition animale, à ma méconnaissance profonde... Je retrouve mes yeux d'enfant, je me dis que quelqu'un de mal intentionné plutôt que de jouir d’un tel spectacle aurait appuyé sur une gâchette pour y mettre fin, parce que l'homme n'est jamais aussi doué que pour s'approprier toutes formes de vies. Je profite de ce moment intime, je prends mon temps je l'observe j'appuie une fois sur le déclencheur et c'est la bonne, un instant de vie volé. Que connaissons nous vraiment de la vie sauvage? À part ce qu'on pense savoir? Que connaissons nous de cette nature qu'on façonne, détruit pour nos intérêts comme si tout nous était dû.

Je regarde mon petit frère, je souris, le temps d'un instant je suis redevenu spectateur et non acteur de ce monde et ça fait un bien fou. “Le jour où l'on comprendra qu'une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires.” Boris Cyrulnik.

Le roi

Voir un Tigre se mérite, le réveil est à 4h30 du matin, avec une température proche de 0 degrés dans des jeeps ouvertes.

Vous ne choisissez jamais de rencontrer le roi, lui seul est décideur et c’est ce qui rend chaque observation unique et inoubliable.

Le soleil se lève à peine, sa lumière est orangée, ses rayons noyés dans la brume percent les cimes des arbres de la forêt lui donnant un air magique comme le décrit Kippling dans son roman " Le livre de la jungle ".

Soudain, les cris d’alarme stridents des singes et des Cerfs raisonnent, l’ambiance devient pesante.

Il est là... tout proche, on entend même le bruit des feuilles craquer sous ses pas. Le guide s’arrête et fait signe de ne plus bouger et de faire un silence total, J’en viens même à bloquer ma respiration à cause du stress.

Le chauffeur arrête la voiture. À peine 30 secondes plus tard un Tigre sort de la forêt, face à nous, comme dans un rêve. En temps normal les rencontres avec le Tigre sont le plus souvent très rapides, mais pas cette fois.

Nous sommes à 10 mètres de lui, il nous regarde, s’accroupit, nous observe, attend et fait sa toilette comme un gros chat.

La rencontre durera cinq bonnes minutes que je n’oublierai jamais.

Si Les yeux sont les miroirs de l’âme comme dit l’adage alors j’ai vu beaucoup de choses dans ce regard d’une couleur magnifique, il n’y avait pas une once d’agressivité mais seulement de la curiosité.

Les jeeps ne sont pas sécurisées en Inde, nous sommes à un mètre du sol sans aucune protection et je ne me suis jamais senti en danger.

Je repense souvent à cette rencontre et me dis souvent qu'elle a été un moment clé dans ma vie au point de me changer radicalement parce qu’on ne sort pas indemne d’une telle confrontation.

Ce jour là j’ai choisi de photographier la vie sauvage pour montrer sa beauté mais surtout sa fragilité.

Dans le regard songeur de ce magnifique félin j’ai vu un immense appel à l’aide de cet animal emblématiques de la planète qui disparait petit à petit.

Il y avait 100 000 tigres au début du 20ème siècle, ils ne seraient plus que 3800, massacrés par l’homme.

Lors de mon premier séjour en Inde j’en ai vu trois. Un an plus tard je décide d’y retourner avec mon frère Nicolas passionné d’animaux sauvage comme moi.

Pendant 10 jours nous passerons 8 heures par jour sur les jeeps à la recherche du plus gros félin de notre planète sans jamais le voir. Le dixième jour Nico verra son premier tigre et je sais qu'il en garde un immense souvenir.

Apothéose

C'est notre dernier jour en Inde, depuis deux jours je suis malade au point d'avoir des hallucinations et de la fièvre.

Mais à l’approche des sorties en forêt je retrouve mes forces obsédées par l'idée de voir un Tigre. Nous sommes à Rothambore ancienne réserve de chasse du Maradjah. Nico s'est levé à 4h du matin pour essayer d'avoir la meilleure zone pour voir un tigre. Moi, j’essaye de faire au mieux…C’est notre dernier espoir. Nous héritons de la zone 7 la pire selon nous ... Nous roulons pendant deux heures sans rien voir en longeant une rivière. Soudain une dizaine de biches et de cerfs traversent devant notre Jeep. Le temps semble suspendu ... Les cris d'alerte raisonnent dans la jungle. Aucun doute c'est le tigre.

Un cerf hagard est à quelques mètres de nous. Il semble apeuré et traumatisé. Son cou est profondément ouvert l'attaque est très récente.

Nous resterons à attendre l’impensable, la vision de notre tant attendu tigre.

Au bout de quelques minutes à 60 mètres nous verrons une tête sortir de la forêt. Ce n’était pas un tigre mais un léopard indien, l'un des animaux les plus difficiles à voir en Inde. Apres nous avoir observés pendant de longues minutes ce léopard qui s'avéra être une mère, laissera passer son petit, une vision inoubliable. Comme si la nature voulait nous offrir un dernier cadeau après presque 100 heures d’observation. Un adieu qui sonnait comme un au revoir.

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